L’héritier de l’ancien propriétaire exproprié en 2003 a fait valoir son droit de rétrocession auprès de France Domaines. La vente du château de Bridoire reste programmée au 11 juin 2011, mais l’héritier possède son droit de retour pendant trente ans : intéressant, n’est-ce pas ?
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Le neveu de l'ancien propriétaire exproprié se dit intéressé par le château
Le château, sans son parc ni une partie de l'entrée, a été exproprié en 2003 par l'Etat. L'administration France Domaines devait vendre le château à un repreneur privé le 28 janvier dernier, pensant avoir purgé le droit de retour. Celui-ci veut, qu'en cas de revente d'un bien après expropriation, l'ancien propriétaire exproprié est prioritaire pour reprendre son bien pendant trente ans ! Autant dire que cette épée de Damoclès rend le château invendable.
L'association de sauvegarde du château de Bridoire a alerté l'administration, il y a plus d'un an, sur l'existence d'un ayant droit suite au décès de l'ancien propriétaire. C'était, une fois de plus pour l'administration, une nouvelle bravade de notre part. Néanmoins, elle a repoussé la vente au 11 juin 2011 et repris toute la procédure. Un avis de recherche d'héritier a été diffusé dans la presse et affiché à la mairie de Ribagnac début janvier.
Avant la fin du délai légal de trois mois, conformément à la loi, le neveu, seul héritier de l'ancien propriétaire, s'est manifesté auprès de l'administration pour exercer son droit de rétrocession. Il est venu visiter le château de son oncle. Sous réserve d’inventaire successoral, il se dit intéressé pour reprendre le château mais ce n'est pas un objectif en soi. Il a dit à la responsable de France Domaines Dordogne son désir de jouer un rôle important et déterminant pour trouver un avenir au château. Pour l’avoir rencontré, c’est un amoureux du Périgord dont il est originaire comme son oncle et de surcroît un amoureux de vieilles pierres. Son souhait est de se mettre à la disposition de l’administration pour débloquer l’imbroglio juridique qui rend la vente actuelle du château quasi impossible. Sa présence permet non seulement de purger sérieusement le droit de retour mais, en apportant le parc et la parcelle d'entrée hérités de son oncle, il permet à un candidat au rachat de pouvoir réaliser un bon projet touristique pour le château dans son écrin de verdure.
Il suffisait désormais que l’administration, cet héritier et un acquéreur avec un bon projet se retrouvent autour d’une table pour finaliser un bon arrangement et Bridoire pouvait enfin voir son avenir se dégager…
Ce nouvel épisode semblait être une bonne nouvelle ...
...mais c’était sans compter avec les rivalités entre services administratifs. Quand les uns travaillent avec discrétion et efficacité, les autres ne semblent pas le supporter.
En demandant à l’ayant droit de présenter sous quarante huit heures sa capacité à intervenir en tant qu’héritier et au nom de la société sénégalaise, sinon il ne serait pas tenu compte de sa démarche, le Trésorier Payeur général de la Dordogne, qui intervient on ne sait à quel titre, le provoque, le déconsidère et repousse sa bonne volonté. L’Etat en 22 ans n’a jamais pu clarifier la situation de la société sénégalaise, comment l’héritier qui découvre ce dossier, le pourrait-il en quarante huit heures ? Ce fonctionnaire ruine ainsi, sans aucune justification, toute possibilité de trouver une porte de sortie à ce dossier juridique qui reste extrêmement délicat avec de nombreuses zones d'ombre. Entre une société sénégalaise fantôme expropriée, toujours propriétaire du parc et de l'entrée, un gérant-propriétaire de la dite société mort à l'étranger et non remplacé, des biens à l'abandon dans des pays de règlementation et de droit successoral très différent, des documents introuvables, des personnes qui refusent de parler, l’apparition d'un héritier coopératif permettait d’avoir un nouvel interlocuteur et d’avancer pour obtenir une solution.
La vente reste programmée le 11 juin. Mais désormais les éventuels acquéreurs doivent savoir, c'est là la nouveauté, qu’il existe bien un héritier qui a pendant une période de trente ans la possibilité d’engager une procédure pour reprendre le château, il en a officiellement manifesté l’intention. Contrairement à ce qu'a écrit l'administration, le droit de retour n'a pas été purgé, elle se doit de le dire.
Autant dire que Bridoire dans ces conditions est pour nous invendable !
France Domaines fait toujours passer à grands frais, des annonces dans la presse nationale pour rechercher des repreneurs privés. Preuve que les candidats ne se bousculent pas au portillon.
Depuis 22 ans l’association porte ce dossier, elle reste encore à la croisée des chemins. Puissent certains représentants de l’administration être à l’écoute et apprendre à travailler en concertation pour l'intérêt général, mais c’est une toute autre histoire !
Le château, sans son parc ni une partie de l'entrée, a été exproprié en 2003 par l'Etat. L'administration France Domaines devait vendre le château à un repreneur privé le 28 janvier dernier, pensant avoir purgé le droit de retour. Celui-ci veut, qu'en cas de revente d'un bien après expropriation, l'ancien propriétaire exproprié est prioritaire pour reprendre son bien pendant trente ans ! Autant dire que cette épée de Damoclès rend le château invendable.
L'association de sauvegarde du château de Bridoire a alerté l'administration, il y a plus d'un an, sur l'existence d'un ayant droit suite au décès de l'ancien propriétaire. C'était, une fois de plus pour l'administration, une nouvelle bravade de notre part. Néanmoins, elle a repoussé la vente au 11 juin 2011 et repris toute la procédure. Un avis de recherche d'héritier a été diffusé dans la presse et affiché à la mairie de Ribagnac début janvier.
Avant la fin du délai légal de trois mois, conformément à la loi, le neveu, seul héritier de l'ancien propriétaire, s'est manifesté auprès de l'administration pour exercer son droit de rétrocession. Il est venu visiter le château de son oncle. Sous réserve d’inventaire successoral, il se dit intéressé pour reprendre le château mais ce n'est pas un objectif en soi. Il a dit à la responsable de France Domaines Dordogne son désir de jouer un rôle important et déterminant pour trouver un avenir au château. Pour l’avoir rencontré, c’est un amoureux du Périgord dont il est originaire comme son oncle et de surcroît un amoureux de vieilles pierres. Son souhait est de se mettre à la disposition de l’administration pour débloquer l’imbroglio juridique qui rend la vente actuelle du château quasi impossible. Sa présence permet non seulement de purger sérieusement le droit de retour mais, en apportant le parc et la parcelle d'entrée hérités de son oncle, il permet à un candidat au rachat de pouvoir réaliser un bon projet touristique pour le château dans son écrin de verdure.
Il suffisait désormais que l’administration, cet héritier et un acquéreur avec un bon projet se retrouvent autour d’une table pour finaliser un bon arrangement et Bridoire pouvait enfin voir son avenir se dégager…
Ce nouvel épisode semblait être une bonne nouvelle ...
...mais c’était sans compter avec les rivalités entre services administratifs. Quand les uns travaillent avec discrétion et efficacité, les autres ne semblent pas le supporter.
En demandant à l’ayant droit de présenter sous quarante huit heures sa capacité à intervenir en tant qu’héritier et au nom de la société sénégalaise, sinon il ne serait pas tenu compte de sa démarche, le Trésorier Payeur général de la Dordogne, qui intervient on ne sait à quel titre, le provoque, le déconsidère et repousse sa bonne volonté. L’Etat en 22 ans n’a jamais pu clarifier la situation de la société sénégalaise, comment l’héritier qui découvre ce dossier, le pourrait-il en quarante huit heures ? Ce fonctionnaire ruine ainsi, sans aucune justification, toute possibilité de trouver une porte de sortie à ce dossier juridique qui reste extrêmement délicat avec de nombreuses zones d'ombre. Entre une société sénégalaise fantôme expropriée, toujours propriétaire du parc et de l'entrée, un gérant-propriétaire de la dite société mort à l'étranger et non remplacé, des biens à l'abandon dans des pays de règlementation et de droit successoral très différent, des documents introuvables, des personnes qui refusent de parler, l’apparition d'un héritier coopératif permettait d’avoir un nouvel interlocuteur et d’avancer pour obtenir une solution.
La vente reste programmée le 11 juin. Mais désormais les éventuels acquéreurs doivent savoir, c'est là la nouveauté, qu’il existe bien un héritier qui a pendant une période de trente ans la possibilité d’engager une procédure pour reprendre le château, il en a officiellement manifesté l’intention. Contrairement à ce qu'a écrit l'administration, le droit de retour n'a pas été purgé, elle se doit de le dire.
Autant dire que Bridoire dans ces conditions est pour nous invendable !
France Domaines fait toujours passer à grands frais, des annonces dans la presse nationale pour rechercher des repreneurs privés. Preuve que les candidats ne se bousculent pas au portillon.
Depuis 22 ans l’association porte ce dossier, elle reste encore à la croisée des chemins. Puissent certains représentants de l’administration être à l’écoute et apprendre à travailler en concertation pour l'intérêt général, mais c’est une toute autre histoire !
Ah, les héritiers !
RépondreSupprimerCombien Bridoire en a-t-il vu passer en huit siècles d'histoire, des Pardaillan aux Foucauld en passant par les Souillac et tant d'autres ?
Sans doute ces successions ont-elles donné lieu de temps à autre à des querelles ou à des frictions, mais au moins elles nous ont laissé en 1978 un magnifique édifice.
Et il aura suffi de quelques années à l'Homme du XXème siècle pour martyriser et avilir ce joyau de notre patrimoine.
Ce nouvel Héritier va-t-il aider la bande de croquants qui se bat depuis plus de vingt ans contre la molle résignation ambiante ?
Va-t-il apporter à tous les responsables de ce dossier cette denrée qui se fait de plus en plus rare : la Sagesse ?
l'info relayée par les médias:
RépondreSupprimer_____________
France 3 Aquitaine (JT du 19/20 le 15 avril 2011, sauter à la 15ème minute du JT):
voir le reportage (sur pluzz.fr, bientôt sur Youtube)
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Journal Sud Ouest (16 avril 2011): lire l'article